Nul(le) n’est à l’abri d’une victoire

Un stage pour rebattre les cartes et dynamiser son engagement

Le 20 janvier, Donald Trump, l’ego en rouleau compresseur, signait d’un trait de plume-massue un décret rebaptisant le Golfe du Mexique en Golfe de l’Amérique. Dans la foulée, le sommet amérindien du continent : Denali, l’antique, le sacré, devenait Mont McKinley, comme si un nom suffisait à coloniser l’altitude.

Ce dépeçage lexical en dit long sur le rêve impérial et la néo colonisation. Car nommer, c’est dominer.  La carte n’est pas seulement une représentation : c’est une conquête pliée, une terre mise en mots avant d’être mise en coupe.

En cartographiant, on schématise, on quadrille, on assèche. Chaque trait de la carte exile un peu plus le monde de sa texture, chaque ligne enserre, segmente, découpe. L’immensité devient mesurable. L’espace, préhensible et donc exploitable.

Alors, pour renverser la carte en terrain mouvant, il faut se la réapproprier. Urgemment. Ne plus laisser la nomenclature aux puissants. Reprendre la carte, la tordre, la greffer au vivant, y injecter du non domestiqué et du vent. Car c’est là que se joue le combat : dans le nom, dans la forme, dans le dessin du monde qu’on veut habiter.

Notre stage s’articulera autour d’ateliers pratiques, de marches, d’observations, d’échanges, de débats, de jeux.
Nous parcourons le territoire pour rendre visible sous la forme de cartes les pratiques résiliantes, les traces du vivant, les entreprises qui colonisent l’espace et les imaginaires… Nous mettrons en dialogue ces résistances avec d’autres territoires, d’autres époques, d’autres mouvements, les vôtres, les nôtres, solidairement. Nous jouerons des rôles pour agir, pour nous infiltrer, pour enquêter.

Nous expérimenterons des formes d’art et d’engagement où cartographie, terrain et jeux collectifs donnent force à nos actions.

https://www.ecoledesvivants.org/ateliers/nul-nest-a-labri-dune-victoire-4/

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image@annaguillo

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