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STOP aux Territoires Toxiques ! Non aux boues rouges !

L'usine de Gardanne d'ALTEO, propriété du fond HIG, cherche à agrandir son stockage de boues rouges à terre, à poursuivre ses rejets en mer et à « valoriser » ces déchets radioactifs et chargés de métaux lourds pour les disséminer partout en France.

Nous, opposants aux boues rouges refusons de vivre dans des territoires toxiques et demandons l'arrêt immédiat de ces pollutions.

Aujourd'hui face à l'inaction de l'Etat et au cynisme de l'industriel et d'HIG, nous avons décidé que les responsables allaient devoir apprendre à vivre avec ces pollutions de boues rouges.

Ce matin, mardi 12 février, nous avons déposé 10 tonnes de boues rouges toxiques devant le Ministère de la Transition écologique et solidaire et 1 tonne devant le siège d'HIG.

Ces boues rouges produites par l'usine Alteo de Gardanne ont été directement prélevées sur le site de stockage de Mangegarri, aucunement sécurisé.

Nous allons régulièrement organiser des livraisons aux responsables de ces pollutions jusqu'à ce qu'ils y mettent fin.

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Nous refusons l'extension et la poursuite du stockage des boues rouges à Mangegarri après 2021

Alors que l'autorisation de stockage des boues rouges toxiques de l'usine de Gardanne sur la commune de Bouc Bel Air à Mangegarri doit prendre fin en 2021, date à laquelle le site atteindra sa capacité maximale de stockage (350 000 tonnes supplémentaires par an), ALTEO demande un agrandissement de la zone dès 2019 et un nouvel arrêté pour poursuivre le stockage au delà de 2021.

Ce stockage à Mangegarri entraine de lourds impacts sur l'environnement et certainement sur la santé des riverains qui inhalent ou ingèrent les poussières de boues rouges chargées de métaux lourds et à la radioactivité naturelle renforcée. Le site de stockage des boues rouges toxiques de Mangegarri est a proximité de lieux de vie, d'écoles, d'un lycée, d'un centre aéré...

L'été dernier un opposant historique à ces pollutions, Abdellatif Khaldi qui vivait à quelques mètres des boues rouges de Mangegarri est décédé des suites de multiples cancers qui touchent également d'autres personnes vivant à proximité de cette pollution.

Nous refusons de vivre sur un territoire toxique. Nous avons le droit de vivre dans un environnement sain. Nous demandons à l'Etat et à la Métropole de refuser l'augmentation de la zone de stockage des boues rouges toxiques à Mangegarri demandée par ALTEO.

L'Etat et Alteo doivent prendre des mesures pour traiter cette pollution et protéger les populations

Nous demandons à l'industriel :

  • une mise en sécurité du site de Mangegarri dans les plus brefs délais, ainsi que des décharges contenant des boues rouges, des crassiers de boues rouges présents sur le territoire et de l'usine de Gardanne, pour une protection sanitaire des populations ;

  • de stopper l'envolement des poussières et la contamination des eaux souterraines ;

  • d'enlever les sacs d'alumine et la soude présents sur le site de Mangegarri ;

  • de mettre en place des panneaux informant de la dangerosité du site ;

  • d'informer sur les risques liés aux eaux de forage (puits, potagers...) A la consommation de champignons, d'escargots...

  • La mise en place de barrières et de clôtures pour les endroits les plus dangereux...

Nous demandons une véritable étude des conséquences de la pollution des boues rouges sur la santé et nous soutenons la réalisation d'une étude épidémiologique participative entre 2019 et 2020. Cette étude sera menée par les habitants des territoires impactés et le Centre Norbert Elias de l'EHESS (EPSEAL).

Nous devons empêcher la dissémination de cette pollution sur l'ensemble du territoire

La déshydratation des boues rouges via des filtres presses par l'industriel correspond à une volonté de trouver de nouveaux marchés pour vendre des boues rouges toxiques déshydratées renommées « Bauxaline ».

Cette « valorisation » imaginée par ALTEO et son propriétaire le fond d'investissement HIG Europe pour se « débarrasser » de la pollution générée par leur activité est dangereuse car elle exposerait le plus grand nombre à ces pollutions.

Nous avons réussi récemment à bloquer l'exportation de la pollution des boues rouges toxiques à Bayonne. La préfecture des Landes a interdit l'entreprise CELSA d'utiliser la Bauxaline (boues rouges) et a demandé à ALTEO de venir récupérer sa pollution de boues rouges.

La préfecture des Landes à eu le courage manquant à François de Rugy et à la préfecture des Bouches du Rhône qui sont totalement irresponsables en exposant les citoyen(ne)s à des déchets radioactifs et comportant d'énormes quantités de métaux lourds dangereux pour la santé.

Nous demandons à l'Etat de stopper la « valorisation » des boues rouges. De caractériser les boues rouges et leur appellation commerciale, la Bauxaline, comme des déchets dangereux qu'ils sont et non pas comme des produits valorisables que l'on peut retrouver dans nos communes, dans nos tuiles, nos champs et autres produits de la vie quotidienne...

Nous lançons un appel à tous les chauffeurs qui seraient amener à transporter des boues rouges à prendre contact avec nous pour que nousidentifions les endroits où sont disséminées ces déchets toxiques.

Nous exigeons un arrêt total du rejet de la partie liquide des boues rouges en mer fin 2019

Nous avons obtenu de la justice la fin du dépassement des normes internationales sur les rejets de l'usine ALTEO en mer à fin 2019. Il faut aller plus loin pour stopper cette pollution du milieu marin. Celle-ci dure depuis plus de 50 ans et a déjà eu des conséquences majeures sur les écosystèmes d'une zone allant de Fos-sur-Mer à Hyères et au delà en Méditerranée.

Les solutions techniques pour traiter les eaux excédentaires polluées de l'usine de Gardanne existent, elles ont été présentées par ALTEO. Le recyclage dans le procédé de production permettrait de ne pas rejeter d'eau polluée vers le milieu naturel. ALTEO refuse de mettre en œuvre cette solution pour des raisons économiques.

Ne laissons plus l'Etat, ALTEO et son propriétaire le fond d'investissement HIG Europe détruire nos territoires et menacer notre santé pour que des actionnaires empochent des millions

Pour nous soutenir, nous vous invitons à vous mobiliser lors de nos appels et à signer la pétition contre les pollutions de boues rouges : https://www.change.org/p/boues-rouges-ni-en-mer-ni-à-terre

Nous ne voulons ni partir ni mourir mais juste vivre sur nos territoires !

ZEA

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